Les élus nationaux du Nord-Kivu s’indignent devant l’insécurité persistante dans la partie Est de la RDC. A cet effet, ils disent comprendre la colère des populations qui manifestent depuis quelques jours contre la persistance des tueries à Beni et dans d’autres territoires de l’Est de la RDC, mais les appellent à ne pas faire le jeu de l’ennemi en détruisant les infrastructures existantes.
A l’issue d’une séance de travail tenue ce jeudi 8 avril au quartier général de la MONUSCO avec Bintou Keita, le président du Caucus des députés nationaux du Nord-Kivu, Singoma Mwanza déclare que la paix et la sécurité dans la province du Nord-Kivu font partie de leur cheval de bataille.
«Nous avons un objectif commun qui est de rétablir la paix et la sécurité. On a souhaité échanger avec la représentante qui nous a écoutés. Pour le moment, c’est qu’on peut dire ce que, manifester est un droit. Mais la destruction des biens, le peu d’infrastructures que nous avons, ce n’est pas bien», a expliqué Singoma Mwanza.
Le député appelle les manifestants à préserver l’unité :
«Nous ne devons pas faire le jeu de l’ennemi qui veut absolument créer la division, créer le désespoir. Donc, cette guerre n’est pas seulement une guerre des forces armées ou militaires. C’est pratiquement une guerre qui concerne la manière de préserver notre société et notre communauté, notre cohésion».
Des manifestations sont organisées depuis le début de la semaine dans quelques villes de l’Est du pays pour dénoncer la persistance des massacres des civils dans cette partie de la RDC. Des tirs étaient entendus toute la journée de ce jeudi dans plusieurs quartiers de Beni où les forces de l’ordre réprimaient la manifestation des jeunes qui visaient la base de la Monusco.
Céphas Kabamba