Dans une nouvelle déclaration percutante, Martin Fayulu, opposant congolais et leader de la coalition LAMUKA, a dénoncé le projet de révision de la constitution proposé par le président Félix Tshisekedi. Lors de sa communication “face à la nation” ce lundi, Fayulu a qualifié cette initiative de “déclaration de guerre” contre le peuple congolais.

Fayulu, ancien candidat à la présidence, a affirmé qu’il se tiendrait fermement aux côtés du peuple pour s’opposer à ce changement. “Félix Tshisekedi vient de déclarer la guerre au peuple congolais. Il a réitéré son intention de modifier la constitution à Lubumbashi. Mais je vous assure qu’il ne réussira pas, car je me dresserai avec vous pour lui barrer la route”, a-t-il déclaré depuis son bureau à Kinshasa.

Il a également souligné que le projet de révision est voué à l’échec. “Il n’est pas Dieu, il n’est pas Alpha et Omega”, a-t-il ajouté. Fayulu a contesté l’argument de Tshisekedi selon lequel la constitution de 2006, promulguée par Joseph Kabila, aurait été rédigée par des étrangers, lui rappelant qu’il avait été déclaré vainqueur lors de l’élection présidentielle de 2018.

Concernant l’article 217, qui suscite des controverses, Fayulu a critiqué la mécompréhension de la constitution par le chef de l’État et sa Première ministre. “C’est grave !”, a-t-il lancé, avant de souligner que les véritables menaces pour le pays ne proviennent pas de la constitution, mais de l’adhésion à l’EAC, qui pourrait entraîner des pertes territoriales. Il a défié Tshisekedi de citer un article de la constitution qui l’empêche de récupérer les territoires occupés par le M23 ou de lutter contre la corruption.

De son côté, Félix Tshisekedi, lors d’un discours à Lubumbashi, a mis en garde contre les opposants qui pourraient tenter de manipuler le débat sur la constitution, affirmant qu’il reste ouvert aux discussions tout en étant déterminé à mener à bien ses projets, malgré les controverses qui secouent la classe politique.