Les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de deux importantes agglomérations du territoire de Masisi au Nord-Kivu, dont Masisi-centre, ce 4 janvier 2024 après-midi, suite aux intenses combats contre les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo). Les affrontements entre ces rebelles et l’armée congolaise se sont intensifiés ces dernières semaines, plongeant la population dans une détresse extrême. De nombreux habitants vivent des conditions difficiles en raison des violences répétées.
Face à cette situation, le mouvement citoyen Lutte pour le changement « Lucha » dénonce ces attaques qui provoquent des déplacements massifs de la population vers Walikale. Dans une citation consultée par notre rédaction, la Lucha fustige le fait que la chute de plusieurs localités de Masisi a été menée par Bernard Byamungu, un « criminel récidiviste et impénitent », ayant bénéficié d’une libération par la justice congolaise en 2019.
« Cher Tshisekedi, du Qatar où vous vous trouvez, nous vous informons que Masisi-Centre a passé sa première nuit sous occupation du M23 et de l’armée rwandaise. L’offensive a été menée Bernard Byamungu, un criminel récidiviste et impénitent que vous avez fait libéré en 2019 », fustige-t-elle, avant d’exiger des mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation étrangère. « Mr le Président, quelles mesures concrètes comptez-vous prendre pour stopper l’avancée des rebelles, libérer nos territoires occupés et protéger les Congolais ? La nation attend des réponses claires et des actes concrets et immédiats ».
Plusieurs localités dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) traversent une situation humanitaire alarmante depuis la résurgence des attaques des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda. La signature d’un cessez-le-feu en Août dernier n’a pas permis de mettre un terme aux hostilités. Les rebelles du M23 poursuivent leur avancée, malgré les appels à la paix lancés par la communauté internationale. La reprise des combats dans le territoire de Masisi témoigne de la fragilité de la situation et de la détermination des belligérants à imposer leur loi.
Cephas Kabamba
