Lors d’un briefing presse tenu le jeudi 12 décembre 2024 à Kinshasa, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a répondu aux critiques d’Amnesty International concernant le massacre survenu à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Amnesty avait appelé la justice congolaise à enquêter sur la responsabilité de l’armée dans cet événement tragique.
Dans sa déclaration, Patrick Muyaya a rappelé que des enquêtes avaient déjà été menées et des condamnations prononcées par les juridictions compétentes. « Il y a eu une enquête réalisée au niveau de l’auditorat militaire, des responsabilités ont été établies et des sentences ont été prononcées. Nous attendons un procès en appel », a-t-il affirmé.
L’ONG Amnesty international a dénoncé dans un rapport publié mercredi 11 décembre de « possibles crimes contre l’humanité » perpétrés par des hauts responsables des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), lors du massacre d’au moins 56 personnes à Goma, le 30 août 2023.
Dans ce document, l’ONG conclut qu’il ne s’agissait pas d’une bévue et appelle la justice à ouvrir une enquête sur la responsabilité de hauts responsables de l’armée, dont l’ancien gouverneur Constant Ndima. Un rapport commenté par le porte-parole du gouvernement de RDC.
Interrogé sur l’éventuelle responsabilité de l’ancien gouverneur militaire du Nord-Kivu, Patrick Muyaya a invité Amnesty International à transmettre tout élément de preuve en sa possession. « Si leurs experts disposent de pièces démontrant la responsabilité du général Ndima, il serait souhaitable qu’ils les soumettent à notre justice pour examen », a-t-il déclaré.
L’horreur dans des vidéos qui ont fait le tour du monde ce jour du 30 août 2023, des militaires de la garde républicaine tiraient à bout portant tout ce qui bougé autour du périmètre; l’armée avait alors parlé d’une bévue, des interpellations et suspensions ont été enregistrées à cet effet, alors que plusieurs ONG dénonçaient ce massacre de civiles non armés.
Pour rappel, ce groupe manifestait contre la présence de la Monusco dans la région suite à l’avancée des rebelles du M23 dans plusieurs zones du Nord-Kivu.