Dans l’est de la République démocratique du Congo, malgré le cessez-le-feu décrété par Luanda de violents combats se poursuivent entre les rebelles du M23 et les groupes armés pro gouvernementaux dit Wazalendo. Des offensives du M23 dans plusieurs villages du territoire de Walikale à plus 180 km au sud-ouest de Goma, une zone très riche en minerais au Nord-Kivu.
Depuis, plusieurs villages de Walikale, dont Malemo, Mpeti, Bulai, Minjenje, Kalembe, Kitono, et Bitingi, sont tombés aux mains des rebelles. Les M23 progressent sans trop des résistances d’après des témoins.

Selon les sources recoupées par rédaction, les affrontements se sont intensifiés ce dimanche 27 octobre autour de Minjenje, où des combats ont opposé le M23 aux résistants Wazalendo. Des affrontements ont également été signalés à Katobo, impliquant les Nduma Defense of Congo (NDC/R. À l’issue de ces hostilités, le M23 se serait retranché aux abords de Minjenje, mais la menace persiste.
Walikale devient ainsi le cinquième territoire du Nord-Kivu (sur six) touché par les actions du M23, après Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Lubero. Sa position stratégique, ouvrant la voie vers les provinces du Sud-Kivu, Maniema, et la Tshopo, pourrait inciter les rebelles à poursuivre leur progression hors du Nord-Kivu pour conquérir de nouvelles zones.

Dans ce climat de violence, les habitants de Walikale vivent sous une grande insécurité. De nombreuses familles quittent précipitamment leurs maisons, se dirigeant vers Pinga-Centre, situé à environ 20 kilomètres de Kalembe. Même dans ces zones de refuge, la peur est palpable.
La société civile de Walikale appelle à une réaction urgente du gouvernement pour renforcer le soutien logistique et matériel aux combattants qui tentent de défendre la région. Cette demande d’intervention fait écho aux préoccupations des habitants, qui craignent une escalade de la situation en l’absence d’un appui significatif aux forces locales.

Ce nouvel épisode de violence et les déplacements massifs qu’il provoque aggravent une crise humanitaire déjà alarmante dans le Nord-Kivu. La présence persistante de groupes armés, dont le M23, complique la stabilisation de cette région et crée un environnement de peur et d’incertitude pour les populations locales.