Malgré les contraintes sécuritaires qui pèsent sur la province du Nord-Kivu, où la rébellion du M23 occupe plusieurs entités dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, le processus d’identification et enrôlement des électeurs a bel bien débuté ce jeudi 16 février dans cette partie du pays, comme prévoit le calendrier électoral de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

En dépit de tout,  l’enrôlement des déplacés de guerre a effectivement démarré dans le territoire  de Nyiragongo où sont cantonnés des milliers des déplacés qui ont fui les atrocités des rebelles du M23.

Cependant, ceux qui devraient être enrôlés dans les groupements de Kibumba et Buhumba  occupés ce jour par les rebelles du M23, prennent leurs cartes dans les groupements de Munigi et Buvira.

Présent à cette cérémonie, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima a souligné que les éléments de l’ordre pourront sécuriser ce processus dans tous les centres. Pour ce qui est des zones inaccessibles à la police nationale congolaise, l’autorité provinciale a souligné que l’armée fera une deuxième ceinture au tour des centres et sites retenus pour l’enrôlement.

Le rapporteur adjoint de la CENI Paul Muhindo Vahumawa qui séjourne à Goma, s’est déplacé personnellement dans le camp de déplacés de Kanyaruchina pour suivre de près l’enrôlement des déplacés de guerre. Sur place, il a inspecté le déroulement des opérations d’enrôlement.

Paul Muhindo appelle tous les déplacés à s’enrôler massivement pour que le vote soit effectif.

Il sied de noter cette opération intervient dans un contexte sécuritaire très critique dans le Nord-Kivu, où la rébellion du M23 occupe de vastes pans de territoire au nord et au nord-ouest de Goma. L’inquiétude est vive aussi dans la province voisine d’Ituri, théâtre de fréquentes attaques contre les populations civiles menées par des milices communautaires ou par les Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées au groupe jihadiste Etat islamique.

Cephas Kabamba