En marge de la journée internationale consacrée à la lutte contre toutes les formes de violence basée sur le genre, Félix Tshisekedi a organisé une conférence de haut niveau sur la masculinité positive.

Nana Akoufuo, Faure Eyadema, Paul Kagame, Dénis Sassou Nguesso, Macky Sall et l’ancienne présidente du Libéria, Helen Jonshon, se sont engagés, depuis Kinshasa, dans des approches de masculinité positive pour mettre fin au fléau de la violence contre les femmes et les filles en Afrique.

Conformément à une tradition déjà bien établie, cette célébration va se poursuivre à travers une campagne mondiale de sensibilisation à ce fléau. Elle s’étendra jusqu’au 10 décembre 2021, autre date symbole dédiée à la célébration des droits de l’homme.

Ces 16 jours d’intense activisme vont se dérouler sous le thème mondial suivant : « Rendre le monde orange : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes ». L’Union africaine, en raison de sa posture avant-gardiste dans cette lutte, a repris ce thème sous une formulation plus opératoire et spécifiquement interpellative à l’endroit de la gent masculine : « Rendre l’Afrique orange : les leaders masculins africains explorent les approches de la masculinité positive pour mettre fin au fléau de la violence contre les femmes et les filles en Afrique ».

Covid19 et violences

La conférence de Kinshasa répond à un constat auquel le Président de l’Union Africaine a bien voulu conférer le statut d’un défi à affronter. Malgré les efforts multidirectionnels déployés en faveur de la lutte contre la violence basée sur le genre, ce phénomène continue malheureusement de faire de la résistance. Pire, il s’est renforcé et amplifié dans la conjoncture particulière marquée par la survenance de la pandémie de la covid-19 dont le corollaire physique a été le confinement.

L’inventaire des violences faites aux femmes, sous toutes ses affreuses formes, au titre des périodes de confinement liées à la pandémie, tel que confirmé par les données disponibles, révèle une courbe ascendante avec le temps. Ce qui indique en contrepartie l’émergence d’un profil masculin structuré par les antivaleurs d’agressivité et de barbarie, défiant de ce fait la règle éthique minimale imposant à tous la reconnaissance de la dignité de chaque être humain, qui ne peut sous aucun prétexte, être transformé en objet de jouissance ou instrumentalisé à des fins qui lui sont étrangères.

La conférence convoquée par le Président de l’Union africaine ambitionne, à travers une réflexion participative associant les leaders masculins, de créer les conditions objectives d’une déconstruction du socle anthropologique de toutes ces croyances et pratiques rétrogrades qui constituent un redoutable frein à l’émancipation de la femme et de la jeune fille, gage de l’édification inclusive de l’Afrique.

PM