Une cérémonie de passation de pouvoir s’est tenue jeudi 13 juin 2024 au siège du ministère de la Défense nationale à Kinshasa, marquant le changement à la tête de ce portefeuille stratégique en République démocratique du Congo.
Jean-Pierre Bemba Gombo, nommé vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale et des anciens combattants en mars 2023, a cédé ses fonctions à son successeur, Guy Kabombo Mwadiamvita, en présence des officiers militaires et de hautes personnalités.
Dans son discours de restitution, Jean-Pierre Bemba Gombo a dressé le bilan de son passage de 13 mois à la tête du ministère de la Défense. Il a notamment évoqué les avancées réalisées sous son mandat, telles que le soutien à la justice militaire, la finalisation du Code d’éthique des FARDC, la mise en place d’un fonds de soutien aux Forces armées, la signature d’accords de coopération militaire avec certains pays de la région, ou encore l’acquisition de nouveaux équipements.
Cependant, Bemba Gombo a également souligné les défis persistants auxquels le nouveau ministre devra faire face, notamment la pacification de l’est du pays face à l’activisme des groupes armés, le rétablissement de l’ordre public dans certaines provinces, la lutte contre les malversations au sein des FARDC, ainsi que la poursuite de la réforme et de la montée en puissance des forces armées.
Dans sa recommandation à son successeur, Jean-Pierre Bemba Gombo a assuré son soutien total et sa disponibilité pour collaborer étroitement sur les questions transversales entre leurs deux ministères.
Cette passation de pouvoir intervient dans un contexte sécuritaire tendu en RDC, marqué par la progression du groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda, ainsi que par l’activisme des rebelles ADF-MTM dans l’est du pays. Les processus de paix peinent à avancer, alors que les tensions persistent entre le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame.
Le nouveau ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo Mwadiamvita, aura donc la lourde tâche de relever ces défis sécuritaires majeurs et de poursuivre la modernisation et le renforcement des FARDC, conformément à la vision du chef de l’État.