Accusés de détournement des fonds publics, plusieurs gestionnaires de la Générale des carrières et des mines (Gécamines), seront concernés par les mandats d’arrêts internationaux et interpellations.
Cette annonce a été faite par le ministère congolais de la justice et garde des sceaux. D’après un communiqué officiel de ce département de l’État congolais rendu public ce samedi 18 janvier 2025, cette mesure découle justement d’un rapport détaillé de l’Inspection générale des finances (IGF).
L’ancien président du Conseil d’administration de la Gécamines, Albert Yuma, l’ex-gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, et Jacques Kamenga, ancien directeur général intérimaire de la Gécamines, ne sont pas sortis de l’auberge.
Des soupçons portent sur la gestion d’une somme de plus de 300 millions de dollars américains. Ceci, après un audit approfondi de la Banque centrale du Congo, pour une période allant de 2018 à 2020, qui a mis en lumière des irrégularités financières impliquant plusieurs responsables de la Gécamines.
La GÉCAMINES SA était dirigée avant cette période sous enquête par Albert Yuma Mulimbi (de 2010 à 2021), à l’époque président du Conseil d’administration de l’entreprise para-publique. Déogratias Mutombo, alors gouverneur de la BCC, aurait également joué un rôle clé dans ces transactions financières douteuses. Quant à Jacques Kamenga, ancien directeur général intérimaire de la Gécamines, son nom apparaît dans le cadre de décisions prises avant l’arrivée de Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge à la tête de cette entreprise publique en 2019.
Selon le rapport de l’IGF, plusieurs opérations financières ont été jugées suspectes, ainsi que des pratiques de gestion non conformes aux normes en la matière.
Tous ces rapports ont servi de base pour que le ministère de la justice puisse initier des poursuites judiciaires et mobiliser des mécanismes internationaux afin de traquer les responsables de ce présumé détournement.