Réunies au siège de la Vois des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV), le lundi 06 décembre, les organisations de la société civile restent déterminer à suivre de près le déroulement du procès en appel à la Haute Cour Militaire sur l’assassinat des Fidèle Bazana et Floribert Chebeya, les deux défenseurs des Droits humains tués en juin 2010.

Dans communiqué rendu public, ces organisations de la société civile exhortent la justice militaire à aller jusqu’au bout dans la lutte contre l’impunité des crimes commis contre les défenseurs de droits de l’homme.

“ Nous, Organisations Non Gouvernementales de la société civile exprimons notre satisfaction sur le bon déroulement de ce procès qui a connu de nouveaux rebondissements avec les révélations accablantes de plusieurs policiers ayant participé au double assassinat des défenseurs des droits humains comme exécutants et qui ont décidé de délier leurs langues sur la responsabilité des uns et des autres ;
Espérons que fort de toutes ces dépositions la justice militaire agira positivement pour que les personnes citées dans cette affaire, quels que soient leurs rangs respectifs répondent de leurs actes pour mettre fin aux régimes des intouchables en République Démocratique du Congo ;
Exhortons la Haute Cour Militaire à poursuivre le bon déroulement du procès en appel à l’issue duquel tout devra être mis en œuvre pour l’arrestation et la comparution du Général John NUMBI BANZA TAMBO, le suspect n°1 dans cet assassinat et ainsi obtenir la reprise effective du procès pour le rétablissement de la vérité attendue par notre peuple et la Communauté Internationale il y a de cela 11 ans ”, peut-on lire dans ce communiqué.

Outre le fait d’exiger la comparution du major Christian Ngoy Kenga, ces acteurs de la société civile invitent le Chef de l’État à disposer au bénéfice de la Haute Cour Militaire les moyens matériels, financiers et humains pouvant permettre à cette juridiction de bien faire leur travail sans obstruction.

“ (…) Saluons le retour du Major Paul MWILAMBWE pour comparaitre devant la Haute Cour militaire afin d’apporter sa part de vérité dans l’assassinat de deux DDH et plaidons pour sa sécurité par les institutions publiques ;
Convaincues des ramifications que pourrait avoir le Général John NUMBI dans certains services de sécurité préjudiciable à la poursuite du procès, les ONGs de la Société Civile congolaise demandent aux autorités publiques en général et à la justice militaire en particulier de tout mettre en œuvre pour la sécurité des renseignants et des prévenus”, insistent ces organisations.

In fine, les organisations de la société civile de la RDC demandent à la communauté internationale de suivre de près le déroulement de ce procès qui pour elles va constituer le déclic dans la promotion et la protection des droits des défenseurs des droits humains en République Démocratique du Congo.