Le procès sur le projet d’installation de 1000 stations de traitement d’eau à travers la République Démocratique du Congo est à sa deuxième audience.
Lors de l’audience de lundi 18 novembre, la Cour de Cassation a interrogé autour du contrat les deux prévenus à savoir l’entrepreneur Mike Kasenga, patron de Stever construct, société ayant gagné le marché auprès du gouvernement pour la construction des forages et François Rubota, ancien ministre d’État, Ministre du Développement rural et autorité contractante. Après audition, l’audience a été suspendue et l’affaire a été renvoyée pour lundi 25 novembre 2024.
François Rubota, a cité à charge de plusieurs fois Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances, comme l’unique gestionnaire de l’aspect financier de ce projet.
Le ministre honoraire indique que, contrairement au contrat, Nicolas Kazadi avait déjà prévu un paiement de 375 millions USD à effectuer du coup pour l’exécution de ce projet qui s’étend pourtant sur cinq ans. Il dit s’être opposé à ce paiement en exigeant que ce soit fait de manière échelonnée, tel que le stipule le contrat.
« Même si je faisais les demandes, la Cour devra noter qu’il y avait déjà un paiement prévu pour l’ensemble du contrat, dont 375 millions USD que le ministre des Finances payait déjà sans même me demander. Lorsque j’ai constaté cela, en tant que ministre sectoriel, je me suis dit non. Au regard du contrat, c’est 1000 stations pour 398 millions USD. À ce stade, payer la totalité de la somme ne me donnait pas la confiance que nous sommes en train de faire une bonne affaire. Je me suis opposé à ce paiement là. J’ai dit que si paiement devrait avoir lieu, on devrait y aller progressivement », a-t-il indiqué.
Au regard de cette révélation, la Cour de cassation a promis d’apprécier l’opportunité de faire comparaître Nicolas Kazadi selon l’évolution du procès. Les avocats de Mike Kasenga, patron de la société qui exécute ce projet, ont sollicité la comparution de l’Inspection Générale des Finances.
Après audition, l’audience a été suspendue et l’affaire a été renvoyée pour lundi 25 novembre 2024.
François Rubota est accusé de complicité avec Mike Kasenga dans une affaire liée à la gestion de 241 forages et stations de traitement d’eau prévus dans le cadre d’un contrat du 21 avril 2021. Il lui est reproché d’avoir demandé à l’ancien ministre des Finances de verser l’intégralité des fonds à Mike Kasenga alors que ce dernier n’avait pas encore livré les travaux conformément à l’article 5 alinéa 2 du contrat.