Le procès opposant le ministère public à François Rubota, ancien ministre du Développement rural, et à l’homme d’affaires Mike Kasenga a été renvoyé au 18 novembre par la Cour de cassation à Kinshasa.
Cette décision vise à accorder aux prévenus le temps de s’imprégner du dossier, dans lequel ils sont accusés de surfacturation dans le cadre d’un contrat portant sur l’installation de forages et la construction de stations de traitement d’eau en RDC.
Selon le président de la chambre, le magistrat Augustin Kombe Kalala, ce délai de deux semaines est suffisant pour la préparation des prévenus. Il a également précisé qu’il s’agit d’un dossier comportant 195 pièces, et non 1843 comme évoqué par un des avocats de la défense.
Les deux hommes sont suspectés de détournement de fonds publics et de surfacturation. Ils ont été indexés dans un rapport conjoint de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et de la Ligue congolaise contre la corruption.
Ce rapport, qui dénonçait des pratiques douteuses, notamment une surfacturation massive, n’avait pas épinglé seulement Mike Kasenga et François Rubota. Il y avait également le nom de Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances. Ce dernier fait l’objet d’une enquête pour son implication présumée dans les deux projets.
Mike Kasenga et François Rubota eux, doivent justifier l’utilisation des fonds destinés aux projets de construction des stations de pompage et traitaient d’eau dans les milieux ruraux et d’installation des lampadaires à Kinshasa, signés entre le gouvernement congolais et un consortium constitué de Devert Construct Cameroun SARL dont le budget global est de près de 400 millions USD.
Reste à savoir si le morceau sera craché et que les congolais connaîtront la vérité sur l’utilisation des fonds publics destinés à ces deux projets.