La Haute cour militaire siégeant en matière répressive, a reporté pour le 28 mars l’audience de plaidoirie dans l’affaire du député Edouard Mwangachuchu, accusés notamment d’atteinte à la sûreté de l’État et de complicité avec les rebelles du M23.
Jugé en flagrance, cet élu national devrait voir ses avocats présenter à la haute cour ce mardi leur plaidoirie. Mais ces derniers n’ont pas répondu présent, pour des raisons qui jusqu’à présent restent inconnues.

Le député national Edouard Mwangachuchu et son coprévenu le commissaire principal Robert Mushamaliwa Balike (gardien de sa résidence à Goma, au Nord-Kivu) sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour les infractions de participation à un mouvement insurrectionnel, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, détention illégale de munitions de guerre.
A l’audience d’ouverture tenue vendredi 03 mars 2023, le Ministère public avait présenté les faits de la cause, selon lesquels le député Mwangachuchu a été arrêté le 1er mars 2023, à l’issue de la perquisition opérée dans sa résidence, dans la commune de Gombe à Kinshasa, où les services de renseignement ont saisi 42 munitions d’armes GP 9 mm, une gaine de revolver GP, 2 matraques électriques, 11 clés USB, des cassettes audio, des ordinateurs, des dictaphones, des talkies walkies, etc. Edouard Mwangachuchu est détenu à la prison Makala.

Elu de Masisi, au Nord-Kivu, Mwangachuchu un ancien cadre des rébellions du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), qui s’est muée en parti politique, et du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Kunda.

Cephas Kabamba