Après instruction ce jeudi 6 septembre, du procès d’Olivier Mpunga, un jeune homme de 32 ans, retrouvé mort dans un cachot de la Direction générale des renseignements et services spéciaux (DGRSP) de la Police nationale congolaise, à Kinshasa, la Haute Cour militaire, siégeant au degré d’appel, a fixé la prochaine audience au 19 octobre 2022 pour les conclusions des parties.

Bien avant, la Haute Cour militaire a effectué une descente sur le lieu de sa mort, le mercredi 5 octobre, pour être éclairé sur les circonstances de la mort de ce citoyen congolais.

Sur place, le tribunal a procédé par l’interrogatoire des policiers inculpés dans ce dossier.

Le policier Diamasivi a soutenu avoir reçu l’ordre de son chef, l’officier de police judiciaire, le lieutenant Nzita, de grimacer le trépassé. Il a affirmé par ailleurs que son chef était physiquement présent au moment de la commission de ces actes de torture.

Lorsque nous l’avions amené dans cette pièce, c’est l’OPJ Nzita qui nous a demandés de le grimacer pour lui faire cracher la vérité au sujet de ce véhicule. l’OPJ Nzita était lui-même présent pendant ces grimaces. Olivier Mpunga a pleuré pendant ces grimaces et promis d’aller montrer où se trouverait le véhicule“, a déclaré le policier Diamasivi.

En réplique, l’OPJ Nzita qui a entendu l’accusé Olivier Mpunga sur procès-verbal avant sa mort, a nié avoir été physiquement présent durant la torture. 

Après que j’ai fini de verbaliser l’accusé, j’avais tout simplement instruit qu’on l’amène dans le cachot“, a-t-il affirmé.

Pour rappel, Quatre policiers dont le commissaire supérieur principal Samuel Mopepe, chef de département des opérations à la Direction générale des renseignements et services spéciaux (DGRSP), le commissaire Nzita Mananga, les policiers Diamasivi et Mashaba ont été reconnus coupables de l’assassinat d’Olivier Mpunga. Ils ont été condamnés par la cour militaire siégeant en procédure de flagrance à emprisonnement à perpétuité. Ils vont devoir également payer 80.000 dollars de dommages et intérêts. De son côté, le policier Morgan Shongo a écopé de 10 ans d’emprisonnement. Le procès à charge des policiers qui l’auraient torturé a été ouvert  en procédure de flagrance à la Cour militaire de Kinshasa, le 20 décembre 2021.

Olivier Mpunga a été retrouvé mort dans la nuit de jeudi à vendredi 16 decembre de l’année dernière alors qu’il était en détention dans les locaux de la direction des renseignements généraux de la police.