Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, s’est exprimé mercredi soir devant la presse pour faire le point sur les deux cadres de négociations en cours concernant la crise à l’Est de la République démocratique du Congo : le processus de Washington, sous médiation américaine, et celui de Doha, qui implique le gouvernement congolais et l’AFC/M23.
Kinshasa a affirmé qu’elle ne signera aucun accord économique avec Kigali tant que la paix ne sera pas restaurée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette position intervient dans le cadre des discussions menées sous médiation américaine, après la signature fin juin à Washington d’un accord de paix entre les deux pays “Notre délégation n’a pas signé les documents qui devaient donner naissance au cadre d’intégration économique régional, parce que les conditions de paix ne sont pas réunies”, a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
Il a toutefois précisé que cette suspension ne signifie pas que les efforts des négociateurs congolais et rwandais sont anéantis. Les discussions pourront reprendre une fois que la paix sera effectivement restaurée dans l’Est de la RDC.
Pour Kinshasa, ce retour de la paix passe par plusieurs étapes: le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, la fin du soutien militaire du régime de Paul Kagame aux rebelles de l’AFC/M23, ainsi que la levée des mesures défensives prises par Kigali.
« Il aurait été mal perçu que nous signions un accord visant à créer un cadre d’intégration économique régionale alors que la pleine souveraineté de la RDC, condition sine qua non, n’est pas encore assurée », a ajouté le porte-parole.
Pour Kinshasa, la sécurité reste la condition préalable à toute forme d’intégration régionale. Tant que les armes ne se tairont pas dans l’est du pays, les ambitions économiques partagées entre la RDC, le Rwanda et les États-Unis resteront suspendues.
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