Le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis KADIMA KAZADI, a évoqué les différentes questions liées à l’organisation des élections en 2023 avec les mandataires des partis et Regroupements politiques au cours des moments d’échanges qu’il a eus à la salle de spectacles du Palais du peuple.

Avant d’engager les échanges avec les participants, le Président de la CENI s’est appesanti sur les actions entreprises par la Centrale électorale et celles à venir en rappelant l’actualité. Celle-ci concerne l’expérimentation, ces derniers jours, des kits d’enregistrement des électeurs de la récente acquisition auprès de Miru Systems qui a fourni ce matériel qui est testé en vraie grandeur nature sur les quatre sites choisis : deux au Kongo-Central (Luozi et Mbanza-Ngungu) et deux dans la ville-province de Kinshasa (Lingwala et Maluku).
L’objectif poursuivi par la CENI est de jauger les fonctionnalités de ce kit au regard de diverses innovations apportées notamment dans la prise des empreintes digitales et de l’iris.

Estimant que plus les citoyens sont informés des réalités politiques, plus ils seront amenés à s’y intéresser et à y participer effectivement, il a rappelé que l’opération proprement dite d’identification des électeurs est prévue en décembre 2022.

S’appuyant sur toutes les composantes de l’Assemblée plénière qu’il dirige avec l’apport des cadres et agents de la Centrale électorale, le Président Denis KADIMA KAZADI a montré toute la détermination d’organiser ces consultations à venir dans le délai convenu.

Il a renouvelé cet engagement aux représentants des formations politiques dont plusieurs ont fait part de leurs préoccupations auxquelles il a apporté des éléments de réponse. D’autres ayant mis en avant des suggestions que le bureau de la CENI s’applique à enregistrer en vue d’améliorer le rendement.

« J’aimerais vous présenter, de manière brève, au cours de cette rencontre après celle de juillet à laquelle vous avez répondu massivement, nos activités en cours. D’abord l’opération de l’actualisation de la cartographie. La collecte des données a permis d’améliorer les conditions d’accès des électeurs aux centres d’inscription. Désormais, chaque électeur devra parcourir pas plus de 10 km au maximum de son lieu de résidence et il en sera de même le jour du scrutin. La Ceni a tenu compte de beaucoup de critères (poids démographique, accessibilité, conflits inter-communautaires et obstacles naturels…). Ainsi, nous passons de 17 783 centres d’inscription à 22 271 pour ce cycle électoral et nous sommes en train de travailler sur un certain nombre de détails. Mais cela ne nous a pas empêchés de déclencher déjà le processus de la révision du fichier électoral. Le marché d’acquisition des kits d’enregistrement et des services connexes a été attribué, après avis de conformité de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), à l’entreprise sud-coréenne Miru Systems », a expliqué Denis KADIMA KAZADI.

Le numéro un de la Centrale électorale a dit toute la volonté de son équipe à ne pas faillir à la mission lui confiée.

“La Ceni a réceptionné un spécimen de ce matériel destiné aux tests grandeur nature. Les sites choisis étaient Luozi et Mbanza-Ngungu (Kongo Central) dont la phase est bouclée et les communes de Lingwala et Maluku qui devrait prendre fin ce jour. Ces tests nous permettront de confirmer la conformité du matériel proposé en rapport avec les exigences de la Ceni. Il fallait donc s’assurer de sa fonctionnalité en situation réelle d’exploitation et d’apprécier le temps d’identification d’un électeur pour en déduire celui d’enrôlement de la population élective. Un engouement s’est manifesté et pour ce qui est de la participation des Congolais résidents à l’étranger, quelques membres du bureau de la Ceni ont démarré une série de missions de repérage dans les pays concernés (Afrique du Sud, Belgique, France, Canada et les États-Unis). Cela nous permettra d’organiser efficacement, sur la base des informations reçues, les inscriptions des électeurs et par la suite le vote. Je réaffirme la volonté de mon équipe et moi de ne ménager aucun effort pour organiser les élections générales l’an prochain, en dépit des contraintes maintes fois soulevées et nous restons ouverts en vue d’améliorer, autant que faire se peut, le processus électoral”.

S’agissant de l’implication de l’opposition au processus électoral en cours, Denis Kadima a dit que tout le monde y était impliqué et que sa porte reste toujours ouverte à tout le monde.
Les contraintes financières, voire sécuritaires et bien d’autres questions en lien avec l’organisation des élections programmées en 2023 figuraient en bonne place des instants d’interaction qui ont suivi les propos liminaires de Denis KADIMA KAZADI.