Corneille Nangaa avait, lors du scrutin de 2018, déclaré que la Commission Électorale nationale indépendante (CENI) avait besoin de 504 jours, après la fin de l’opération de révision du fichier électoral, pour mieux organiser les élections en République démocratique du Congo. Il a fait cette estimation lors de sa rencontre avec les organisations de la société civile, dans le cadre de concertation en rapport avec l’évolution du processus électoral en RDC.

Dans le cadre des élections prévues en 2023, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Denis Kadima, avait présenté, mardi 12 avril, au président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, son rapport annuel. Il a réaffirmé la détermination de son institution à offrir aux Congolais un processus électoral de qualité dans le respect du délai constitutionnel.

Les violons sont loin de s’accorder entre le FCC et l’union sacrée en ce qui concerne l’examen et le vote de la nouvelle loi électorale. Le vendredi dernier, le FCC a boycotté à tout débat sur la loi électorale exigeant au préalable un dialogue pour un consensus national avant la tenue effective des scrutins de 2023. La plénière sur l’examen de la loi électorale a été reporté pour le mercredi 20 avril 2022, par le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) attend beaucoup de cette session parlementaire. Selon son président, Denis Kadima, si la réforme de la loi électorale ne se fait pas maintenant, il sera difficile de respecter le calendrier général des élections.

Le mois d’avril s’approche à sa fin, et la CENI, ne s’est toujours pas prononcé sur le calendrier préélectoral notamment sur la révision du fichier électorale, principalement sur l’identification et enrôlement des électeurs.

Personne ne sait actuellement combien de temps il faut à la CENI, pour bien respecter le délai constitutionnel. Pourtant malgré l’avancement des jours vers la fin 2023, la Central électorale affirme vouloir respecter le délai, sans donner le temps qu’il lui faut pour mieux faire les choses.

Si Nangaa avait besoin du Peugeot 504 ( jours), Kadima en aura il besoin de 207 ( jours ) ?

Le temps est compté pourtant.

Cephas Kabamba