La sortie médiatique du porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, dans la quelle Sylvain Ekenge a indexé le Rwanda de soutenir le M23, continue d’embrasser Kinshasa.

D’après une source proche au gouvernorat du Nord Kivu, la “haute hiérarchie” a instruit que toute communication de l’armée émane désormais de l’État major général à Kinshasa.

“Le porte-parole du gouverneur militaire a été sommé de n’entreprendre aucune communication sans l’autorisation expresse de Kinshasa. En plus, le général Ekenge a clairement été menacé des sanctions et ses prérogatives comme porte-parole lui ont été retirées”, nous a confié la source.

Pour rappel, dans un point de presse lundi à Goma, Sylvain Ekenge avait indexé, présentant deux prisonniers de guerre, le Rwanda comme soutenant les M23. Ces rebelles ont attaqué, la nuit de dimanche à lundi, les positions des FARDC à Rutshuru.

Après avoir soutenu la déclaration de l’armée alors qu’il intervenait sur TV5 lundi, le porte-parole du gouvernement s’est refusé, dans une interview hier à RFI, de citer Kigali comme soutien du M23.

“ On ne peut pas aller dans cette rhétorique des militaires pour la quelle il existe de mécanismes de vérification entre les deux pays, ces mécanismes seront activés, les contacts diplomatiques vont se faire s’il s’avère que les choses puissent être clarifiées”, a déclaré Patrick Muyaya.

PM