Décidées à valoriser le potentiel de son bassin sédimentaire, les autorités congolaises ont lancé le 28 juillet dernier des appels d’offres pour trois blocs gaziers et 27 blocs pétroliers.

Selon le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, interrogé par Africa Business+ et Jeune Afrique, pour mener à bien ce processus, la RD Congo est accompagnée par la société espagnole X-CALIBUR, spécialisée dans le traitement de données et la cartographie de ressources naturelles ; et la société américaine GeoSigmoid, fournisseuse d’expertises pour la mise en place de processus intégrés pour l’exploration et le développement des champs.

Toujours d’après le responsable politique, au moins deux évaluations du potentiel des blocs pétroliers ont été menées ces dernières années. Entre 2015 et 2017, la société américaine FRACGEO a ainsi réalisé des études de revue des données sur une partie du bassin côtier et du Tanganyika. Et plus récemment en 2021, une étude de revue « très détaillée » des données a été menée par GeoSigmoid. Cette dernière portait sur tous les bassins, y compris ceux de la Cuvette Centrale et du Graben Albertine, à proximité du parc nationale des Virunga. « Les résultats de ces études de revue sont disponibles à ce jour au ministère des Hydrocarbures et ces derniers constituent un soubassement technique fiable du présent appel d’offres », explique le ministre.

Si le potentiel pétrolier et gazier de la RDC n’a pas encore été confirmé par la mise en évidence d’importants gisements exploitables, Félix Tshisekedi et son gouvernement estiment d’ores et déjà que ces ressources pourraient représenter en termes financières « plus de 650 milliards de dollars ».

Récemment le ministre Didier Budimbu a indiqué que les majors TotalEnergies, ExxonMobil et Eni font partie des groupes pétroliers ayant manifesté leurs intérêts pour l’acquisition des blocs mis aux enchères.

Stanis Bujakera Tshiamala