Le centre de recherche en finance publique et développement local (CREFDL) dénonce la corruption des députés nationaux pour un <<< vote de confiance >> en faveur du programme de gouvernance du gouvernement Judith Suminwa Tuluka.

Dans son communiqué signé ce mardi 11 juin, le CREFDL précise qu’après des entretiens avec 20% des députés nationaux et assistants parlementaires, que chaque député aurait touché un montant de 30.000$ pour participer au vote de confiance du nouveau gouvernement.

Valéry Madianga, coordonnateur national
du CREFDL, s’indigne :

« Ces paiements en espèces effectués par le caissier de l’Assemblée nationale sont des indices de blanchiment des capitaux. La justice devrait enquêter « , s’indigne Valéry Madianga, coordonnateur national du CREFDL.

« Comment payer à cette hauteur-là un député national, qui est déjà pris en charge par l’Etat et dispose d’un salaire de prestige ? », s’est-il interrogé.

Des fonds détournés au détriment des besoins essentiels

Ce montant, qui n’apparaît pas dans la Loi des finances 2024, aurait pu servir à financer la construction de 10 laboratoires médicaux modernes, selon l’esprit du « Pilier IV – Garantir l’accès aux services de base », du programme du nouveau gouvernement.
Face à ces révélations, le CREFDL craint que cette nouvelle législature ne soit pire que la précédente, marquée par des pratiques de corruption et d’achat de consciences des élus nationaux.

Rappelons que le programme du gouvernement Suminwa accorde la priorité à la création d’emplois, à l’amélioration du pouvoir d’achat, la modernisation des infrastructures, à la sécurité ainsi qu’à la défense nationale, pour un coût global de 92,9 milliards USD du budget pour les 5 ans.