Le M23 affirme qu’il va quitter le camp militaire de Rumangabo ce jeudi 5 janvier 2023. Dans un communiqué publié ce mercredi, le mouvement déclare que ce site stratégique sera remis à la disposition de la force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC), comme lors de son retrait de Kibumba.  

« Le M23 reste déterminé à mettre en œuvre les résolutions du mini-sommet de Luanda et apporte son soutien aux efforts de la Région afin de trouver la paix en RDC. Le M23 remettra le Camp Militaire de RUMANGABO sous l’entière responsabilité de l’EACRF à la date prévue du 5 janvier 2023 », dit le communiqué du M23 qui ajoute que « contrairement à ce qui se dit dans les médias, le M23 confirme qu’il s’est bel et bien retiré de Kibumba depuis le 23 Décembre 2022 ».

Peu avant cette annonce, les combattants du M23 se sont emparés mardi matin de Nyamilima, la plus grande agglomération du groupement de Binza, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). En effet, Nyamilima revêt une importance particulière pour le Nord-Kivu dans la mesure où elle ouvre une autre porte à l’Ouganda. La prise de cette cité pourrait faciliter aux rebelles la conquête du poste frontière congolo-ougandais d’Ishasha qui permettait encore le trafic entre les 2 États après la prise de Bunagana le 13 juin 2022. Ce qui pourrait davantage enclaver le chef-lieu du Nord-Kivu. Les populations locales craignent que ces combattants atteignent le poste-frontière d’Ishasha situé à une trentaine de kilomètres de Kisharo.

En dépit de retraits annoncés, le M23 gagne de plus en plus du terrain dans l’Est de la RDC.

Cephas Kabamba