Le torchon continue de brûler à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) entre le secrétaire général Augustin Kabuya et le président de la Convention démocratique du parti (CDP), Victor Wakwenda. Le bras de fer entre les deux hommes du parti présidentiel est loin d’être fini. Devant les mamans veuves de l’UDPS, Augustin Kabuya avait affirmé haut et fort avoir intervenu dans la libération de Wakwenda, après une nuit passée à la maison carcérale de Makala.

“ Si je n’avais pas pitié, je l’aurai envoyé à Makala qu’il se reposer parce que les bêtises ne doivent pas déborder. Comme nous sommes ici, celui qui va tenter faire les bêtises, saura qu’on n’essaie pas de mettre le doigt au feu. Ce que ce vieux est en train de faire, qu’il ait au moins pitié de lui-même. Qu’il se rappelle de ce que le Chef de l’État lui avait dit. Qu’il aille mourir ailleurs. Moi je n’ai pas le temps de prendre le sang d’une personne de cet âge-là ”, avait déclaré le puissant S.G Kabuya

Des théâtres nous livrés par l’UDPS, parti au pouvoir en RDC, qui, malheureusement, ne cesse de défrayer la chronique. Et pour certains analystes, il est étonnant qu’un secrétaire général d’un parti puisse avoir la compétence de décider de la détention ou non, d’une personne interpellée. Augustin Kabuya serait-il au-dessus des cours et tribunaux ? Difficile de répondre à cette question pour l’instant.

Pour rappel, Victor Wakwenda, alors président de la Convention démocratique du parti (CDP), une haute direction de l’UDPS, avait accusé Augustin Kabuya d’avoir paralysé le parti d’Étienne Tshisekedi, jusqu’au point où les dysfonctionnements seraient tels que même les courriers des structures internes du parti sont sans suite. Dans une décision rendue publique, Victor Wakwenda avait déclaré la destitution de Kabuya de ses fonctions du Secrétaire Général du parti.
Au lendemain de sa décision, une autre décision contraire était pris, celle cette fois-là de la Commission nationale de discipline de l’Udps dirigée par Emmanuel Mulumba, destituant ainsi Wakwenda de ses fonctions du président de la CDP, avant de le radié du parti.
Dans toutes ces tractations, Augustin Kabuya qualifie son bourreau d’avoir des problèmes mentaux.

Cephas Kabamba