Le gouvernement congolais envisage d’étendre la peine de mort pour punir les détourneurs de deniers publics, une mesure qui vise à protéger le trésor national. L’annonce a été faite par le ministre de la Justice, Constant Mutamba qui souligne qu’aussi bien que les bandits urbains (Kuluna), les voleurs de fonds publics seront également exécutés pour sanctionner les crimes économiques en RDC.
« L’idée pour moi d’ailleurs, c’est d’étendre la peine de mort même à ceux qui détournent les deniers publics. A l’allure où vont les choses, – puisque nous allons certainement faire application de l’instruction du Magistrat suprême sur la création du Parquet financier -, une fois que nous mettons en place le parquet financier, la réforme que nous allons devoir proposer, c’est de pouvoir insérer la peine de mort comme sanction contre des détourneurs des deniers publics, et nous assurer : tu as volé un franc de l’État que tu sois condamné à mort et que tu sois exécuté« , a-t-il déclaré au cours d’un briefing presse co-animé avec le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Contrairement aux opérations précédentes, cette initiative vise à être véritablement dissuasive, a expliqué le ministre. « Autrefois, les coupables étaient simplement arrêtés, puis négociaient leur libération. Nous ne tolérerons plus cela », a-t-il ajouté.
Le ministre de la justice a martélé sur l’opération « Zéro Kuluna » visant à poursuivre les présumés Kuluna arrêtés par la Police nationale congolaise dans le cadre de l’opération « Ndobo » initiée par le vice-premier ministre de l’intérieur et sécurité. Constant Mutamba a mis en garde les parents des jeunes impliqués dans le banditisme urbain. Il a souligné que le gouvernement déploie des efforts considérables pour encadrer ces jeunes, malgré les manipulations et infiltrations par des gangs.
Constant Mutamba a notamment révélé le lancement imminent de la construction d’une grande prison centrale à Kinshasa, située à Maluku. « Les travaux commenceront dans les deux semaines à venir et dureront au maximum deux ans. Ce sera une première pour un chef d’État congolais depuis 60 ans : offrir au peuple une prison moderne qui n’a jamais été construite auparavant », a-t-il déclaré.
Cette nouvelle prison, conçue pour une capacité d’accueil inédite, s’inscrit dans un vaste programme de construction et de réhabilitation des établissements pénitentiaires à travers le pays.
Cephas Kabamba