Plus de trente jours se sont écroulés depuis François Beya Kasonga, conseiller sécurité du président de la république est détenu dans les locaux de l’Agence Nationale de Renseignements. Le collectif « Free François Beya Kasonga », une association regroupant des jeunes défenseurs des droits humains, alerte le chef de l’État sur des violations systématiques et graves que M. MBELU BIOSHA, actuel Administrateur général de l’ANR est entrain de commettre dans ce dossier.
« Le Collectif s’inquiète du danger que court M. François BEYA KASONGA au regard d’éléments nouveaux dans le dossier. Faute de charges concrètes contre M. François BEYA KASONGA en ce qui concerne le Coup d’Etat, le Collectif désapprouve les pratiques de l’Agence Nationale de Renseignements qui viseraient à fabriquer et monter de faux éléments pouvant être mis à sa charge en vue de le conduire droit devant un juge et y obtenir une condamnation excessive », lit-on dans une lettre ouverte au président de la république.
L’état de santé de François Beya se détériore
Le collectif alerte sur la dégradation de l’état de santé de Monsieur sécurité du chef de l’Etat, qui a été selon lui, à la suite d’une procédure irrégulière.
« Plus préoccupant encore à ce jour, plus de trente jours se sont écoulés depuis que votre proche collaborateur, M. François BEYA KASONGA est détenu à la suite d’une procédure irrégulière et arbitraire par l’Agence Nationale de Renseignements (ANR). Jusqu’à ce jour, il ne bénéficie d’aucune assistance juridique ni judiciaire ni médicale appropriées alors qu’il est malade et sa santé se détériore davantage. Pire encore, il n’a même pas le droit de parler à sa famille » ; martèle-t-il.
Pour le collectif « Free François Beya Kasonga », l’arrestation et la détention « arbitraires » de François BEYA KASONGA s’expliquent notamment par une guerre de palais, au sein de la Présidence congolaise, suite à sa gestion d’un conflit minier impliquant un autre conseiller présidentiel, M. Fortunat BISELELE et l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille NANGAA, pour ne citer que ceux-là.
Le collectif implore donc l’implication personnelle, du chef de l’Etat, en tant que Père de la Nation et Garant du bon fonctionnement des institutions, pour la libération immédiate et sans condition de ce dernier, de son secrétaire particulier M. Guy VANDA, de son protocole M. David CIKAPA ainsi que de son garde du corps M. Jean Pierre KALENGA, en l’absence des charges concrètes et précises.
Pour rappel, François Beya Kasonga, conseiller sécurité du président Félix Tshisekedi, est en détention depuis un mois à l’Agence nationale de renseignement (ANR). À la suite « de sérieux indices d’agissements contre la sécurité nationale » selon les autorités, il a été arrêté le 5 février.
A ce jour, Il est été remplacé par celui qui est son adjoint, Jean-Claude Bukasa, pour assurer l’intérim.
Cephas Kabamba