Dans une lettre adressée au Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, ayant comme objet “report des arrêtés”, dont la copie est parvenue à la rédaction de 24sur24.cd, les membres de l’Association des Professeurs de l’Université de Kinshasa, s’inquiètent de certains arrêtés du Ministre.

“En effet, certains de vos arrêtés portant promotion inquiètent au plus haut niveau les agents et cadres du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire. Il s’observe depuis votre accession à ce prestigieux et stratégique Ministère, des pratiques inusitées par vos prédécesseurs dans le secteur.
Vous avez à travers vos arrêtés favorisé une sorte de tricherie en nommant au grade supérieur des professeurs ne remplissant pas les critères légaux” peut-on lire dans cette lettre.

Ces professeurs accusent Muhindo Nzangi de marchander les grades de professeur ordinaire et lui exigent de retirer ces arrêtés qui salissent le prestige de ce titre.

“Cela étant, il revient clairement que vos arrêtés numéro 355/MINESU/CABMIN/MNB/RMM/MKK/2022 et 354/MINESU/CABMIN/MNB/RMM/MKK/2022 du 29 août 2022 énervent les dispositions cumulées des articles susmentionnés car ayant promu les professeurs qui ne remplissent pas les critères, ni de forme ni de fond. Ces cas se retrouvent à l’Université Pédagogique Nationale et l’Université de Lubumbashi où les concernés n’étant nommés au grade précédent qu’en 2021 à travers l’arrêté Ministériel 0027/MINESU/CAB/MIN/TLL/BPOK/SR/2021 du 04/02/2021 se sont vus promus une année soit en 2022 à travers les arrêtés précités, alors qu’il fallait attendre le délai requis par le législateur (4ans).”, lit-on dans cette lettre de ces élites qui évoquent aussi le cas d’un professeur ordinaire promu depuis un temps relativement long mais qui s’est vu Prof. Full (dégradé) à l’Université de Lubumbashi.

Rappelons que ce n’est pas le premier forfait commis par le Ministre de l’ESU dont la présence à la tête de ce ministère ne plaît plus aux professeurs membres de l’APUKIN. Ces professeurs de l’Université de Kinshasa qui sont toujours en grève avaient, dans un communiqué de presse signé le mercredi 20 juillet 2022, annoncé un mouvement de grève sèche et exigé la démission du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi.