Le président de la République, Félix Tshisekedi, a tenu à apporter quelques précisions sur le débat concernant la révision ou le changement de la Constitution qui fait couler beaucoup d’encre et salive.
Devant les députés de la province du Haut-Katanga, mardi 19 novembre, lors de son passage à Lubumbashi, Félix Tshisekedi a affirmé qu’il n’a jamais présenté la révision de la Constitution comme une solution immédiate aux défis rencontrés par la population.

« Je n’ai jamais dit que c’est le changement ou la révision de la Constitution qui va nous aider à résoudre les problèmes de la population, puisque nous attaquons déjà ces problèmes », a-t-il déclaré.

Le président de la République a mis en relief les priorités de son programme, notamment l’emploi des jeunes, ainsi que l’accès à l’eau potable et à l’électricité.

« Tout cela se fait sur le terrain. Nous avons entendu le programme du ministre des Ressources hydrauliques qui fixe, à l’horizon 2030, l’objectif de plus de 60 % de notre population ayant accès à l’électricité. Pour cela, nous n’avons pas eu besoin de toucher à la Constitution. »

Pour le chef de l’État, une éventuelle révision constitutionnelle devrait viser à améliorer la gestion du pays plutôt que de devenir un objectif en soi. Il a exprimé son désir de laisser aux futurs dirigeants des outils de gouvernance adaptés aux défis contemporains.

Le débat sur la révision de la Constitution en République Démocratique du Congo enflamme l’opposition politique. Après la dernière manifestation organisée par la structure « Sursaut National » au Rond-point Victoire à Kinshasa, ayant conduit à l’interpellation de Delly Sessanga, l’Opposition ne désarme pas et promet plusieurs manifestations de la rue pour contraindre le régime Tshisekedi à ne pas toucher à la “loi suprême”.

Si les « gros poissons » de l’Opposition tardent à entrer dans le jeu, à l’instar de Martin Fayulu qui a déjà mis en garde Félix Tshisekedi et ses acolytes contre cette révision de la Constitution, la structure « Sursaut National », avec à sa tête Delly Sessanga, ne décolère pas.

Elle annonce une nouvelle manifestation le 27 novembre 2024 à Kinshasa contre le changement de la Constitution.