Le président Tshisekedi a ouvertement déclaré que la constitution congolaise n’est pas bonne et annoncé la création d’une commission chargée d’élaborer une constitution « adaptée aux réalités congolaises ». Cette question continue d’alimenter le débat au sein de la classe politique congolaise. L’opposition et la société civile ont catégoriquement rejeté le projet, qui pourrait déboucher sur la levée de la limitation des mandats et permettre au chef de l’État de se représenter une troisième fois.
Intervenant, jeudi, aux états généraux de la justice dont les travaux se tiennent à Kinshasa, le professeur André Mbata a affirmé qu’il n’a jamais été partisan de l’immuabilité de la constitution congolaise.

« Tout le monde n’est pas juriste et tout juriste n’est pas constitutionnaliste….On ne fait pas le droit, pas le droit constitutionnel des réseaux sociaux », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « Quand je dis que cette constitution que je tiens aujourd’hui est la meilleure depuis l’indépendance, où est la contradiction du professeur Mbata ? Comparée à la loi fondamentale de 2005, à la constitution de 1964, 1967, elle est meilleure. Je n’ai pas dit qu’elle est intouchable, je n’ai jamais dit ça ».

En République Démocratique du Congo, le débat sur la révision de la Constitution par l’UDPS suscite des inquiétudes, entre nécessité de réforme et ambitions de pérennisation du pouvoir. L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti présidentiel, semble résolue à ajuster le texte fondamental de 2006, une décision qui suscite une vive opposition. Alors que certains y voient une simple mise à jour légitime, d’autres dénoncent une tentative de pérenniser le pouvoir du président Félix Tshiseke