L’ancien Président de la République Joseph Kabila Kabange a rencontré une délégation du cadre de concertation des forces politiques et sociales conduite par l’ancien député Claudel André Lubaya à Addis-Abeba en Ethiopie. Selon le communiqué final sanctionnant cette rencontre, ces derniers ont dénoncé les actions de Félix Tshisekedi, qu’ils accusent de menacer la démocratie en réinstaurant une forme de dictature.

« Au regard de la volonté manifeste du président sortant, Monsieur Félix Tshisekedi, de torpiller l’élan démocratique de notre pays par la réinstauration de la dictature, nous nous sommes résolus d’unir nos efforts et de rassembler les forces vives de la nation afin de défendre le pacte républicain et sauvegarder ainsi les acquis de notre jeune démocratie, héritage d’un processus laborieux empreint de nombreux sacrifices », ont-ils déclaré.

Ils critiquent la gestion de la sécurité, jugée inefficace et désordonnée, et soulignent que le pouvoir privilégie les forces étrangères au détriment de l’armée nationale.
« il y a lieu de relever que sa gestion manque de lisibilité et d’efficacité ». « Les limites de cette gestion sont évidentes tant sur les plans militaire, politique, diplomatique que sur l’approche globale », ont fait savoir Kabila et Lubaya.
Sur cette question, l’ancien Président de la République et son hôte dénoncent « les choix et décisions hasardeux, les tâtonnements et les essai-erreurs sont à la base de l’impasse actuelle ».

« Le pouvoir en place porte davantage son choix sur les forces étrangères, les milices et mercenaires au détriment de nos forces armées », notent-ils.
Ils déplorent également la détérioration des conditions de vie des Congolais, exacerbée par les discours divisifs et mensongers de Tshisekedi, qui selon eux, nuisent à l’unité nationale en période de crise.

Cette rencontre, bien que tenue dans la discrétion, marque une étape importante dans les efforts d’unification des forces d’opposition. Elle intervient à un moment où le pays est confronté à une instabilité chronique, exacerbée par les violences armées et les crises humanitaires.

Cephas Kabamba