La Belgique a reconnu le statut de réfugié politique à Franck Diongo, opposant de longue date au pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC) et au président Félix Tshisekedi. Cet octroi d’asile a été annoncé mardi par son avocat Alexis Deswaef, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Franck Diongo, président du parti “Mouvement lumumbiste progressif” (MLP), a également déposé une plainte pénale contre les plus hautes autorités congolaises pour les tortures qu’il aurait subies lors de sa détention l’année dernière. Selon son avocat, l’opposant a subi des “faits de torture innommables” pendant 20 jours dans les sous-sols des renseignements militaires, sur ordre du général-major Christian Ndaywel, de nationalité belge.
Candidat à l’élection présidentielle de 2023 en RDC, Franck Diongo s’était finalement retiré pour soutenir Moïse Katumbi. Il a dénoncé “la dictature sanguinaire” du président Tshisekedi, réélu en 2023. Arrivé en Belgique en décembre dernier, le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) lui a reconnu le statut de réfugié politique début mai 2024.
La plainte déposée en juin auprès du procureur fédéral belge vise l’enlèvement, la détention arbitraire et les actes de torture subis par l’opposant l’été dernier, en raison de la nationalité belge du général Ndaywel, à la tête des renseignements militaires congolais. La justice belge s’est ainsi déclarée compétente pour enquêter sur ces graves allégations.