Dimanche dernier, lors de la célébration de la fête du Christ Roi de l’Univers, le Cardinal Fridolin Ambongo a interpellé les jeunes sur la question du changement de la constitution. Il a exprimé son inquiétude, soulignant que toute cette énergie consacrée à cette réforme ne fait que détourner l’attention des véritables enjeux auxquels fait face la jeunesse. « Au lieu de s’occuper de la jeunesse laissée pour compte et de se préoccuper de son avenir à travers des actions concrètes et réfléchies, on nous parle de changement constitutionnel », a-t-il déclaré, suscitant l’approbation des fidèles présents.
Le Cardinal a interrogé l’auditoire sur la pertinence de ce changement constitutionnel : « Qu’est-ce qui nous garantira un avenir meilleur ou un emploi après nos études ? Est-ce que cela résoudra les problèmes de circulation à Masina pour atteindre Gombe sans embouteillages ? ». Ses propos ont mis en lumière les défis quotidiens auxquels les jeunes sont confrontés, souvent négligés dans les débats politiques.
Dans un meeting qui s’est tenu ce mardi à Kalemie, le Président Félix Tshisekedi a réagi à ces préoccupations. Il a rappelé l’importance de la jeunesse dans sa stratégie de gouvernance et a affirmé que « notre peuple est majoritairement jeune, et c’est pourquoi notre priorité est de créer des emplois pour cette génération ».
Le Chef de l’État a mis l’accent sur l’importance de l’entrepreneuriat, en soulignant que l’État ne peut pas offrir des emplois à tous. « C’est par la création d’entreprises que nous pourrons véritablement multiplier les opportunités d’emploi », a-t-il expliqué. Pour cela, il a mentionné des initiatives telles que l’ANADEC (Agence Nationale de Développement de l’Entrepreneuriat en RDC), qui vise à soutenir les jeunes dans leurs projets entrepreneuriaux.
Dans le cadre de son second mandat, Félix Tshisekedi a annoncé un projet ambitieux : la création de 6,4 millions d’emplois dans les cinq prochaines années. Pour atteindre cet objectif, il propose d’intégrer les très petites unités de production informelles dans le secteur formel, afin de dynamiser l’économie et offrir de nouvelles perspectives aux jeunes.
Ainsi, le débat autour du changement constitutionnel se mêle à des préoccupations plus pressantes liées à l’avenir de la jeunesse en République Démocratique du Congo, mettant en lumière un besoin urgent de solutions concrètes pour un avenir meilleur.