Le ministre de l’Emploi et Travail, a annoncé que la journée du vendredi 3 janvier est déclarée chômée et payée sur l’ensemble du territoire national.
Ceci en marge de la commémoration de la journée du 4 janvier, dédiée aux martyrs de l’indépendance, qui tombe cette année un samedi. Cette décision intervient dans l’application récente de la semaine anglaise au sein de l’administration publique, qui limite les activités aux jours ouvrables, du lundi au vendredi.

La République Démocratique du Congo commémore les martyrs de son indépendance chaque 4 Janvier sur toute l’étendue du territoire national.

L’histoire de cette date remonte en 1959 où des émeutes ont éclaté à Kinshasa (ex-Léopoldville) en pleine colonisation belge. Cette date marque aussi le début de grandes revendications congolaises, qui déboucheront à l’indépendance de la RDC le 30 Juin 1960.

Selon de nombreuses versions de cette histoire. Le 4 Janvier 1959, à la suite d’un concours de circonstances qui a fait se rencontrer dans le même périmètre et aux heures rapprochées : le mécontentement d’un meeting que ses organisateurs tentaient de l’annuler, la déception d’une foule de spectateurs qui sortaient d’un stade de football non loin du lieu, le saccage de nombreuses boutiques par des militants mécontents de la tentative d’annulation de ce meeting et la répression très brutale que la police pratiquait déjà pour taire le grand débordement lié au meeting.

Selon l’histoire, le parti politique de Kasa-Vubu, ABAKO, prévoit ce jour-là un meeting sur la Place Ymca à Kinshasa. Objectif ne pas se faire distancer en popularité par le parti de Patrice Lumumba, MNC, qui avait organisé un meeting très suivi une semaine avant.

Le jour du meeting Kasa-Vubu et les siens décident de l’annuler pour ne pas porter la responsabilité, si troubles il y avait étant donné que les revendications d’émancipation étaient fréquentes en cette période et que les colons belges avaient mis en garde Kasa-Vubu.

Le public du meeting, plusieurs milliers déjà sur place, refuse toute annulation. Il commence à s’énerver, à casser et à s’en prendre aux colons. La police réprimera sauvagement ces incidents.

Cette situation va coïncider avec l’arrivée dans ce même périmètre de plusieurs milliers des gens qui sortaient du stade Tata Raphael après un match de football. La confusion, la casse et la répression vont s’aggraver.

Les statistiques de ces évènements ne seront jamais connues. Mais, les estimations font état de pas moins de cent morts.

Les revendications congolaises ne se calmeront plus jamais, jusqu’à l’obtention de l’indépendance le 30 Juin 1960.