La révisitation du Contrat-chinois, cette convention signée entre le gouvernement congolais et un consortium d’entreprises chinoises, débute ce mercredi 22 mars 2023. Cette décision découle des recommandations formulées par le Président de la République et l’inspecteur général des finances, Jules Alingete, de revisiter ce contrat afin de rééquilibrer les avantages entre les différentes parties. L’Inspection Générale des Finances (IGF) va présenter les conclusions de ses enquêtes et la partie chinoise ses moyens. L’objectif est de rétablir le pays dans ses droits.

Dans son rapport, publié il y a quelques jours, qui continue encore à faire l’objet des débats au sein de l’opinion, l’Inspection générale des finances (IGF) a dénoncé les « déséquilibres » du contrat chinois signé en 2008 entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le groupement d’entreprises chinoises.

Selon l’IGF, l’État congolais n’a bénéficié que de 800 millions USD sur des revenus évalués à 10 milliards USD dans l’exploitation de la SICOMINES.

Selon ce rapport, les chinois ont gagné durant 14 ans, environ 90,9 milliards de dollars américains contre les engagements à leur charge de 6,2 milliards USD. L’Inspection générale des finances note également une faiblesse criante et la modicité des investissements des infrastructures. A en croire le rapport de l’IGF, « la SICOMINES a mobilisé, en 14 ans, des financements d’un montant total de 4 471 588 685,14 USD et n’a consacré que 822 190 060,14 USD pour le financement des travaux d’infrastructures, soit 18,38% du financement total mobilisé. »

Cephas Kabamba