L’abbé Jean-Bosco Bahala, ancien coordinateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) a été arrêté mardi 24 juillet à l’aéroport international de N’Djili alors qu’il revenait de l’Ouganda.

L’arrestation de Jean-Bosco Bahala intervient vingt-quatre heures après sa révocation par le président de la République, dans une ordonnance rendue publique par Tika Salama, porte-parole de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Ainsi, les réactions fusent de partout. La Coalition Lamuka, par le truchement de Prince Epenge, n’a pas manqué de réagir à ce sujet brûlant de l’actualité du pays. À en croire ce cadre de l’opposition, l’infortuné a agit pour et au nom du gouvernement.

« Monsieur Jean-Bosco Bahala n’est pas un fou. Il a quitté le Congo avec un ordre de mission. Il a rencontré le M23 et l’AFC pour et au nom du gouvernement de la RDC. La coalition Lamuka s’indigne de ce tâtonnement qui prouve que Félix Tshisekedi ne sait plus où il amène le Congo sur le plan sécuritaire. Nous exigeons au nom du peuple congolais la vérité ! », a-t-il lâché.

Pour la coalition Lamuka, la révocation du Coordonnateur du PDDRCS est une fuite en avant de la part du Président Félix Tshisekedi, pour ne pas fournir assez d’explications sur la présence de Mr l’abbé Jean Bosco Bahala en Ouganda.

Jean-Bosco Bahala avait été révoqué de ses fonctions la veille de son retour à Kinshasa après avoir participé à une rencontre controversée à Entebbe, en Ouganda, lundi avec des délégués de l’Alliance Fleuve Congo (AFC). Lors d’un briefing organisé le même mardi, le ministre de la Communication Patrick Muyaya a émis le souhait de voir Mr l’abbé JB Bahala porter lui-même de clarification sur sa présence en Ouganda, afin de dissiper tout malentendu. Car, a-t-il dit, le gouvernement congolais n’a nullement l’intention de négocier avec les rebelles.

Cephas Kabamba