Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dû interrompre, le 30 mai dernier, sa distribution d’aide alimentaire lancée le 24 mai en faveur des personnes déplacées installées sur l’axe Kanyabayonga – Burangiza et Bulindi, dans la chefferie Bwito-Rutshuru au nord du Nord-Kivu.

Cette assistance, initialement prévue pour une durée de 10 jours, a été suspendue en raison du rapprochement des affrontements armés entre les forces gouvernementales congolaises et le groupe rebelle M23 autour de Kanyabayonga, entraînant de nouveaux déplacements de populations civiles.

« Sur les 58 000 personnes ciblées, nous avons pu servir 29 046 personnes. Mais face à la recrudescence des combats, de nombreux ménages ont dû se déplacer à nouveau, rendant notre opération impossible à poursuivre », a expliqué Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma.

Ces populations, déplacées depuis janvier-mars 2024 des territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale, subissent de plein fouet les conséquences humanitaires de la crise sécuritaire dans la région. « A chaque nouveau déplacement, elles sont rendues encore plus vulnérables », s’inquiète Mme Favier.

Bien que le CICR ait dû interrompre cette distribution alimentaire, l’organisation poursuit son soutien à deux centres de santé de la zone et son approvisionnement en eau potable de 1 848 déplacés et familles d’accueil à Kanyabayonga.

Le CICR appelle les parties au conflit à prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger les civils et à garantir un accès humanitaire rapide et sans entrave afin de secourir les populations dans le besoin.