Le bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature s’est réuni ce jeudi 8 septembre à la Cour Constitutionnelle sous la présidence du Président de cette institution,  Dieudonné Kamuleta qui est aussi Président du Conseil Supérieur de la Magistrature. 

Cette séance de travail a connu la participation de plusieurs autorités, notamment : la ministre d’État en charge de la Justice, Rose Mutombo ; le premier Président de la Cour de Cassation, Monsieur Mukendi ; le Président de la haute Cour militaire l’auditeur général de la Haute Cour militaire, le général Likulia ;  le Procureur Général près Conseil d’état Iluta ; le Procureur Général près la Cour de cassation.

Au terme de  cette grande réunion, la ministre d’État en charge de la justice qui  s’est confiée à la presse a fait savoir que cette réunion de prise de contact a tourné autour de la valorisation de la magistrature,  le désengorgement de  certaines prisons, les modalités dans l’organisation du  test de  recrutement des nouveaux magistrats, la répartition équilibrée de magistrats dans les cours et tribunaux sur l’ensemble du territoire national, mais aussi des sanctions contre le brebis galeuses de ce corps.

A la question de savoir ce que le ministère de la justice va faire après la publication du sondage du Groupe D’études sur le Congo, selon lequel les Cours et tribunaux sont parmi les institutions les plus corrompues du pays,  la ministre d’État a rassuré que ils vont s’y atteler.

A l’occasion, le nouveau Secrétaire permanent du Conseil Supérieur de la Magistrature a présenté les membres de son équipe au bureau.

Il sied de rappeler que les détenus continuent de s’entasser dans des conditions déplorables dans les prisons de RDC. La prison centrale de Makala, principal lieu de détention de la capitale, compte environ 10.000 détenus, dont les trois quarts ne sont pas encore condamnés, alors qu’elle a été construite sous la colonisation belge pour 1.500 prisonniers maximum, indique un rapport des organisations de défense des droits humains.

La prison militaire de Ndolo, également située à Kinshasa, en héberge plus de 2.000 pour une capacité de 500, ont-elles ajouté. La surpopulation et les “cas de détention en situation judiciaire irrégulière” caractérisent donc les maisons carcérales en RDC.

Cephas Kabamba