Lors de son adresse à la nation ce mercredi 11 décembre 2024, le Président Félix Tshisekedi a abordé la question de l’inflation et de la stabilité économique en République démocratique du Congo.

Il a souligné que le taux de change a été stabilisé grâce à une gestion rigoureuse des finances publiques et à une étroite coordination entre le gouvernement et la Banque centrale du Congo (BCC).

Félix Tshisekedi a également affirmé que le gouvernement a réussi à stabiliser le cadre macroéconomique, à améliorer l’environnement des affaires et à mobiliser des financements à des conditions plus favorables.

Cependant, pour Florimond Muteba, président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), ce discours n’a guère d’impact sur le panier de la ménagère congolaise. Florimond Muteba critique la vision du chef de l’État, qu’il juge toujours influencée par l’héritage mobutiste, axée sur un développement tourné vers l’extérieur.

« Le taux de croissance n’est qu’un chiffre. Ce chiffre ne reflète pas la croissance inclusive qui permet réellement à des milliers de Congolais de vivre dignement. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Le discours sur la croissance, véhiculé par le FMI et la Banque mondiale, reste déconnecté des réalités du quotidien. Rien n’a changé ; Mobutu avait enregistré des taux de croissance industriels de 11 et 12 % dans les années 60, mais au profit de qui et comment ? Cela profitait toujours à l’étranger, incarnant ce que nous appelons l’impérialisme. Le président Tshisekedi ne peut pas justifier que cette croissance bénéficie réellement aux Congolais », a déclaré le professeur Florimond Muteba.

Malgré ces déclarations optimistes du chef de l’État, le sentiment de la population demeure partagé face aux réalités économiques du pays.

Plusieurs citoyens continuent de signaler une augmentation des prix des biens et services, liée à la volatilisation des taux de change.

Toutefois, le gouvernement semble confiant dans les réformes en cours pour renforcer davantage la stabilité économique.