Réagissant aux déclarations, ces derniers jours, des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), le député national et cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), André Mbata, dit se questionner sur le vrai rôle de l’Eglise en RDC.

« L’Eglise est le Corps du Christ, qui a versé son sang pour nous racheter et ne peut donc devenir la propriété de quiconque qui prétendrait s’y identifier. Nous sommes tous membres de l’Eglise à part entière par notre foi et notre baptême. Jusqu’à quand nos Archevêques et Evêques de la CENCO, dont quelques Abbés assurent le secrétariat, continueront-ils à prendre des positions “prophétiques” plus inspirées par le charnel et le matériel que par le spirituel et le sacré au nom de l’Église de Dieu assimilée tristement à n’importe quelle autre organisation de la société civile congolaise ? » a-t-il déclaré.

Face aux déclarations des évêques, ce professeur de droit constitutionnel appelle les citoyens à ne pas rester aphasiques.

« Citoyens congolais, nos Archevêques, évêques et prêtres ont le droit de nous interpeller et d’interpeller les pouvoirs publics comme ils le font à temps et à contretemps. Cependant, notre silence serait aussi condamnable que le péché. Au nom de l’Évangile que nous avons tous reçu, avec tout le respect que nous leur devons, nous autres Chrétiens avons aussi le droit et même le devoir de ne pas nous taire lorsque la CENCO et notre Église nous semblent persévérer dans des voies et des pratiques du monde qui s’éloignent de l’Évangile du Christ », a-t-il ajouté.

Pour rappel, fin février, la CENCO avait publié un message dans lequel elle rappelait notamment la nécessité pour le prochain gouvernement de tout mettre en œuvre pour organiser, dans les meilleurs délais les élections de 2023. Ce message n’avait pas été bien accueilli dans le camp du parti au pouvoir. Plus récemment, ces évêques ont également publié leur feuille de route « Agenda 2023 » en prélude des élections à venir. Ils insistent sur le fait que leur feuille de route ne vise pas à combattre les acteurs politiques.

La rédaction