Dans un contexte politique tendu, les 50 députés nationaux de la quatrième législature de la République Démocratique du Congo, réunis sous la Coalition des 50 Députés Nationaux (C50), ont émis une déclaration forte et déterminée. Au cœur de cette déclaration se trouve la situation de l’honorable Matata Ponyo, ancien Premier ministre, qui fait face à des poursuites jugées irrégulières. Cette affaire est devenue emblématique des atteintes à l’immunité parlementaire et des dérives institutionnelles qui menacent la démocratie en RDC.

La C50 a exprimé une vive préoccupation face aux violations répétées de la Constitution et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Selon les députés, les membres du gouvernement ne respectent plus leur obligation de se rendre devant la représentation nationale, ce qui compromet gravement l’intégrité du processus législatif. Cette situation a été qualifiée de coup d’État constitutionnel par les députés, qui soulignent que les actions du gouvernement mettent en péril les fondements de la démocratie.

L’honorable Matata Ponyo, en particulier, est devenu la cible de poursuites judiciaires qui, selon la C50, sont motivées par des considérations politiques plutôt que par la justice. Les députés ont exigé la surséance immédiate de ces poursuites, arguant que cette attaque contre Matata Ponyo constitue une menace non seulement pour lui, mais aussi pour tous les députés nationaux et, plus largement, pour la démocratie congolaise. Ils rappellent que l’immunité parlementaire est un droit fondamental qui doit être protégé afin de garantir la séparation des pouvoirs.

En outre, la C50 a réclamé la démission du procureur général près la Cour constitutionnelle, qu’ils accusent de mépris envers l’Assemblée nationale. Selon les députés, le procureur général a agi de manière arbitraire et a ouvertement défié l’autorité de l’Assemblée, en remettant en question le principe sacro-saint de séparation des pouvoirs. Cette situation a suscité une indignation croissante parmi les députés, qui voient cela comme une atteinte à leur rôle constitutionnel de législateurs et de contrôleurs du gouvernement.

Les députés nationaux de la C50 ont également souligné l’importance de respecter les droits fondamentaux des Congolais, affirmant que les récentes actions du gouvernement sapent la confiance du peuple dans ses institutions. Ils ont plaidé pour une restauration immédiate de l’ordre constitutionnel et un engagement renouvelé à défendre les droits des citoyens. En ce sens, la coalition s’est engagée à être un rempart contre les dérives qui pourraient compromettre l’intégrité des institutions de la République.

Enfin, la C50 a appelé à une prise de conscience collective sur l’importance de préserver la démocratie en RDC. Ils ont insisté sur la nécessité d’un dialogue constructif entre les différentes branches du gouvernement pour garantir un fonctionnement harmonieux des institutions. En se positionnant ainsi, cette coalition de députés se veut non seulement un acteur politique, mais aussi un défenseur des valeurs démocratiques essentielles pour l’avenir du pays.

Cette déclaration des 50 députés nationaux ne se limite pas à une simple réaction à une situation particulière. Elle incarne un appel à la mobilisation de tous les acteurs politiques et de la société civile pour défendre les principes fondamentaux de la démocratie et garantir les droits de chaque Congolais. En affirmant leur détermination à lutter contre les abus de pouvoir, les députés de la C50 réaffirment leur engagement envers le peuple congolais et la République Démocratique du Congo.