Les forces politiques de l’opposition ont affirmé leur détermination à barrer la route à toute tentative de révision constitutionnelle, qu’elles considèrent comme une menace pour l’avenir démocratique du pays. Les principaux leaders de l’opposition congolaise, notamment Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et d’autres figures politiques accusent le président Tshisekedi de vouloir modifier la Constitution pour préserver ses intérêts personnels.

S’exprimant ce jeudi sur son compte X (anciennement Twitter), le député national Steve Mbikayi, proche de l’Union sacrée, a qualifié les manifestations projetées par l’opposition de « peine perdue », affirmant que ces actions contribueraient paradoxalement à renforcer la légitimité de la démarche initiée par le président Félix Tshisekedi.
« Si l’opposition restait silencieuse, la démarche du Président de la République serait moins crédible. Ça laisserait entrevoir que l’opposition et la démocratie n’existent pas au Congo », a-t-il écrit.

Pour Steve Mbikayi, la majorité présidentielle ne devrait pas s’opposer aux manifestations projetées par l’opposition. Au contraire, il suggère qu’elles soient perçues comme une opportunité stratégique pour démontrer le caractère démocratique de la réforme envisagée. « La majorité ferait mieux d’encourager stratégiquement les manifestations projetées par l’opposition », a-t-il ajouté, tout en recommandant une mobilisation populaire par les élus et gouverneurs de l’Union sacrée dans les provinces.
Selon le député, cette mobilisation proactive donnerait une apparence de référendum populaire, même si, conformément à l’article 218 de la Constitution, une telle réforme pourrait être entérinée directement par le Parlement, réuni en Congrès, à une majorité des trois cinquièmes des membres.
Mbikayi n’a pas caché son scepticisme quant aux chances de succès des actions entreprises par l’opposition. « L’opposition n’a pas d’issue », a-t-il conclu, laissant entendre que les manifestations projetées ne seraient qu’une « goutte d’eau dans la mer », face à une majorité résolue à soutenir le projet du Chef de l’État.

L’heure semble être à la confrontation politique ouverte entre le camp Tshisekedi et une opposition résolue à s’opposer à tout projet perçu comme un recul démocratique.