La sixième session des négociations directes entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23, communément appelée “Doha 6”, n’aura finalement pas lieu cette semaine comme prévu.
L’annonce a été faite ce mardi 7 octobre par Majed Al Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse à Doha.

Majed Al Ansari a expliqué que le Qatar concentre désormais ses efforts diplomatiques sur les pourparlers concernant la crise à Gaza, ouverts en Égypte et où le Premier ministre qatari est fortement impliqué. Selon lui, cette décision s’inscrit également « sur recommandation, voire pression, de certains partenaires internationaux, dont l’ancien président américain Donald J. Trump ».

Le porte-parole qatari a précisé que Doha reste engagée dans plus d’une dizaine de processus de médiation à travers le monde, allant du Yémen au Darfour, en passant par la RDC. Il a souligné que ces processus impliquent des concessions et des amendements de toutes les parties, tout en tenant compte de points jugés inacceptables dans les propositions d’accord reçues. La suspension de Doha 6 représente un revers pour le processus de paix dans l’Est du Congo. Ces discussions visaient à relancer le dialogue entre Kinshasa et l’AFC/M23, au point mort depuis plusieurs mois, alors que cette alliance est à la tête d’une offensive dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.

Aucune nouvelle date n’a encore été annoncée pour la reprise des discussions, alors que la situation reste explosive à l’Est de la RDC.

CK