Les réactions fusent de partout après le discours de Félix Tshisekedi sur une probable révision de la Constitution continuent de tomber.
Lors d’une messe célébrée le 27 octobre 2024, pour marquer le début de la nouvelle année de formation sacerdotale, Monseigneur Sikuli Paluku Melchisedech, évêque du diocèse de Butembo-Beni au Nord-Kivu, a souligné que les préoccupations des dirigeants, notamment autour de la révision constitutionnelle, ne répondent pas aux besoins urgents de la population.
“Pendant que la rébellion conquiert des territoires, ceux qui nous gouvernent se préoccupent de changements constitutionnels. Ce sont des choses inimaginables”, a déclaré le prélat.
Monseigneur Sikuli a insisté sur le fait que la priorité devrait être la sécurité et le bien-être du peuple congolais, particulièrement à l’est du pays.
“Les évêques l’ont répété à plusieurs reprises: la priorité doit être le bien-être du peuple, la paix et la sécurité. Nous devons pouvoir vaquer à nos activités en toute tranquillité”, a-t-il martelé.
Par ailleurs, monseigneur Sikuli Paluku est revenu sur les conditions de vie précaires de nombreux habitants, qui peinent à se nourrir et à scolariser leurs enfants. Ce qui, selon lui, est la conséquence des activités des groupes armés tels que les ADF et les M23, qui occupent des territoires stratégiques au Nord- Kivu.
Enfin, le prélat catholique a appelé la communauté chrétienne à intensifier ses prières pour le rétablissement de la paix au sein du pays, tout en rappelant l’urgence d’une réponse adéquate aux besoins des populations victimes directes de cette insécurité grandissante.
La problématique sur la réforme constitutionnelle en République Démocratique du Congo risque d’engendrer d’autres problèmes si elle n’est pas traitée avec prudence et sagesse. L’opposition présente cette initiative comme une tentative du pouvoir de permettre à Félix Tshisekedi de prolonger son mandat au-delà des deux prévus par la Constitution. Ils brandissent l’article 220 de la loi fondamentale, qui verrouille des dispositions comme la durée et le nombre de mandats présidentiels. Pour eux, cette révision, au lieu de résoudre les problèmes du pays, ne ferait que le diviser davantage.
Cephas Kabamba