L’Union sacrée de la Nation bâillonne les députés en exigeant qu’une seule personne prenne parole pendant la plénière consacrée à la loi Lutundula sur la réforme de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Selon nos informations, l’intervenant choisi, devra voir le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, Mboso N’kodia Pwanga à 8h ce mardi, pour faire censurer son texte et recevoir une prime.
Ce lundi dans la soirée, “chacun des participants a reçu 500$ pour se taire à la plénière de ce mardi”, confie à 24sur24.CD, un député qui a participé à la réunion.
Le député national Christophe Lutundula, alors député national, avait déposé une proposition de loi organique modifiant et complétant la loi sur l’organisation et le fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Le 13 avril dernier, l’initiateur a présenté à la plénière de l’Assemblée nationale l’économie de son initiative qui vise, selon ses propos, l’indépendance, la neutralité et l’impartialité de la centrale électorale.
C’est ce mardi qu’est prévu le débat général sur cette proposition de loi
Parmi les innovations, l’initiateur propose notamment que, en dehors des conditions fixées aux articles 12 alinéa 1 (Les membres de la CENI sont choisis parmi les personnalités indépendantes reconnues pour leur compétence, intégrité morale, probité, honnêteté et intellectuelle et 16 (Etre de nationalité congolaise, être âgé de 30 ans au moins, produire un certificat d’aptitude physique et mental….), que soit ajouté dans le texte que, “nul ne peut être désigné membre de la CENI s’il est ou a été cadre national ou provincial d’une organisation politique ou d’une organisation de la société civile affiliée ou alliée à une organisation politique au cours de 5 années précédant sa désignation”.
La rédaction