Alors que le pays traverse une crise sécuritaire et sociale d’une ampleur alarmante, le porte-parole adjoint de Lamuka, Prince Epenge, a vivement critiqué l’attitude des députés nationaux issus de l’Union sacrée de la Nation (USN). Dans une déclaration relayée par Addcongo, ce proche de Martin Fayulu a dénoncé les revendications parlementaires visant à obtenir une augmentation de dotations, au moment où la population subit de plein fouet les drames humanitaires.

Selon lui, les élus de la majorité présidentielle se placent « définitivement du bon côté de la mangeoire », ignorant la souffrance du peuple. Epenge rappelle que la République démocratique du Congo a enregistré, en l’espace d’une semaine seulement, 280 morts dans un naufrage survenu dans la province de l’Équateur et 110 civils massacrés à Lubero par les rebelles ADF. À cela s’ajoute la pauvreté généralisée qui, souligne-t-il, pousse de nombreux Congolais à s’adonner massivement aux paris sportifs dans l’espoir d’un mieux-être illusoire.

L’opposant estime que le régime du président Félix Tshisekedi cherche avant tout à installer « un Yes man » au perchoir de l’Assemblée nationale, et que l’argument de l’incompétence brandi pour justifier certains choix n’est qu’« un prétexte hypocrite ». Il accuse par ailleurs les députés de l’USN de nourrir des projets visant à modifier la Constitution afin de préserver leurs intérêts, tout en se coupant du peuple.

Face à cette situation, Prince Epengé appelle à l’ouverture d’un dialogue inclusif pour « sauver le pays en danger », insistant sur le fait que les Congolais ne peuvent plus compter sur une classe politique focalisée sur ses privilèges alors que la nation s’enlise dans la guerre, la misère et l’instabilité.