La République démocratique du Congo a décliné, cette semaine, la signature du Cadre d’intégration économique régionale (REIF) aux côtés du Rwanda, une étape pourtant programmée à Washington. Motif avancé est la présence toujours active des forces rwandaises sur le territoire congolais.
Selon le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, les deux délégations étaient pourtant prêtes à parapher le document, mais le président Tshisekedi a finalement ordonné à sa délégation de ne pas le signer, craignant une réaction négative de l’opinion publique congolaise.
Cette fermeté découle directement des clauses prévues dans l’accord de juin, qui obligeaient Kigali à retirer ses troupes dites « défensives » dans un délai de 90 jours. Pour Kinshasa, la présence persistante de l’armée rwandaise, couplée aux agissements du mouvement rebelle M23-AFC, empêche tout climat de paix durable et compromet la stabilité régionale.
Le processus de paix entre la RDC et le Rwanda, lancé à Washington le 27 juin 2025 sous l’égide des États-Unis, semblait progresser. En juin, les ministres congolais et rwandais des Affaires étrangères avaient signé un accord de principe à la Maison Blanche en présence de Donald Trump. En septembre, une réunion à Washington avait permis de définir un ordre opérationnel sécuritaire, prévoyant la neutralisation des FDLR et une levée progressive des mesures défensives rwandaises.
CK



