Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a publiquement accusé son prédécesseur Joseph Kabila d’être à l’origine de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire dirigé par Corneille Nangaa. Lors d’une interview sur Top Congo FM à Bruxelles, M. Tshisekedi a déclaré : “L’AFC, c’est lui [Kabila]. Il a boycotté les élections et prépare une insurrection. L’AFC collabore avec le Rwanda contre la RDC.”

Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions politiques accrues en RDC. En avril dernier, le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, avait déjà réaffirmé que Joseph Kabila était impliqué dans le mouvement de l’AFC. Lors d’une matinée politique au siège de l’UDPS, M. Kabuya avait déclaré : “Lorsque je vous disais que l’affaire Nangaa, c’est Kabila qui est derrière, certains ont murmuré, mais c’est la vérité.”

En réponse à ces accusations, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le parti de Joseph Kabila, a qualifié ces allégations de “sans fondement” dans un communiqué signé par son secrétaire permanent, Ramazani Shadary. Le PPRD a dénoncé une “campagne de diabolisation” menée par le régime actuel, affirmant que “sans la moindre preuve, on cite le Président Kabila pour une affaire qu’il ne connaît pas.”

La situation politique en RDC reste donc très tendue, avec des accusations croisées entre le camp de Tshisekedi et celui de Kabila concernant l’implication de ce dernier dans les activités de l’AFC.