Une adjudante Pmf Beanche Ebabi Bongoma Koli a été entendue lundi 27 octobre 2025, devant le Tribunal Militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe qui la juge en procédure de flagrance pour violation des consignes, lors de l’audience tenue à la 14ème région militaire bataillon PM au camp Lieutenant-colonel Kokolo, dans le nord de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
» Cette prévenue que nous avons déféré par devers vous Monsieur le président, a violé intentionnellement le télégramme du chef d’ Etat-major qui interdit à tout militaire connecté sur les réseaux sociaux , de publier des photos ou vidéos en tenue militaire, au risque de tomber sur l’ infraction de violation des consignes « , a déclaré le sous-lieutenant magistrat Ghislain Lisalama, du Parquet militaire.
Il a poursuivi : » cette prévenue s’ est fait prendre en date du 19 octobre, les photos et vidéos dans un studio de la place situé sur le boulevard Sendwe au quartier Matonge dans la commune de Kalamu, en tenue militaire, arborant son grade, se faisant de bisous avec son mari, en prélude de son mariage, et s’ est délibérément permise de les publier sur un compte Tic Toc portant le nom de Koli.
» Ce comportement qui déshonore l’armée, plonge sans nul doute la prévenue à cette infraction-là de violation de consignes et nécessite d’elle, une sanction pénale « , a ajouté le Ministère public.
Dans ses moyens de défense, la prévenue a avoué avoir eu une séance photos avec son mari dans ce studio précité à huis clos.
» C’est moi-même qui ai sollicité le service de ce studio précité pour nous faire photographier en prélude de notre mariage, pour envoyer ces photos à ma famille qui se trouve au Brésil », a déclaré la prévenue adjudant Béanche Ebabi.
« Mais j’ai été surprise de voir sur le réseau social Tic Toc dudit studio photo, notre vidéo. Aussitôt vu, je suis entré en contact avec le responsable et lui a demandé de la supprimer. Après mon insistance, il a fini par le faire « , a-t-il ajouté.
« Je vous jure mon Major, ce n’est pas moi qui ai publié ladite vidéo. J’ai intégré l’armée il y a 10 ans, ce n’est pas aujourd’hui que je vais déshonorer ladite armée », a soutenu la prévenue.
De leur côté, ses avocats conseils, ont sollicité du Tribunal la comparution du responsable de Raus Studio.
Le Tribunal a fait droit à cette demande de la défense.
« Le Tribunal accède à votre demande et renvoi la cause à mardi 28 octobre, pour auditionner le numéro 1 du Studio Raus , en qualité de renseignant », a décidé le Major magistrat Christian Safari, président de la composition.



