Quelques jours après son acquittement par la justice, Vital Kamerhe a été reçu ce mardi 28 juin dans la soirée par le Président de la république, à la cité de l’Union Africaine.

Au terme de cet entretien, le président de l’UNC a rassuré de sa détermination de toujours rechercher l’intérêt supérieur de la nation. Répondant sur une question de la presse présidentielle sur sa probable nomination à la primature, Vital Kamerhe s’est dit prêt à servir la nation.

« Je me vois comme un citoyen prêt à servir son peuple. Quelle que soit l’épreuve qu’on endure, elle doit être en dessous de ce que l’on peut donner à sa patrie, à son peuple », a répondu Vital Kamerhe, tout en réitérant sa loyauté au Président de la république.

D’après le décryptage de l’analyste sociopolitique Jean-Rigobert Muhina, avec Félix Tshisekedi, Président de la République (issu du grand Kasaï), Sama Lukonde, Premier ministre (issu du grand Katanga), Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale (issu du grand Bandundu) et Bahati Lukwebo, président du Sénat (issu du grand Kivu), toute nomination en faveur de Kamerhe devient hypothétique voire géopolitiquement conflictuelle. En raison de son appartenance à une même province que le président du Sénat, il est chimérique, dans un contexte politique aussi trouble d’imaginer Kamerhe, premier ministre.

Pour lui, si Félix Tshisekedi tient à positionner son allié en prévision des futures élections nationales mais il faudrait compter avec des chambardement à différents niveaux. Or, Bahati Lukwebo, ce puissant allié de Tshisekedi est un homme avare de postes. Les rumeurs autour d’une probable promotion politique de Kamerhe ne pourraient qu’irriter des ambitions du camp Bahati.

Mais la grande question demeure celle de savoir si Félix Tshisekedi éprouve encore le besoin de conserver Bahati Lukwebo à ce niveau de responsabilité lorsqu’on sait que ce dernier (Bahati) n’a jamais été un enfant de coeur dans les affaires politiques. Comme président du Sénat, il est présidentiable conformément à la Constitution.

Qui sacrifier pour Kamerhe ? La question reste posée.

Cephas Kabamba