L’Organisation Non Gouvernemental « Human Rights Watch » dit être inquiète de l’éloge fait aux officiers de la Police Nationale Congolaise par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi après la répression de la marche organisée par une frange de l’opposition, le 20 mai 2023 à Kinshasa.

“ La brutalité de la police congolaise contre les manifestants est une tentative de réduire au silence toute dissidence et de dissuader les futures manifestations ”, déclare la directrice adjointe de la division Afrique de cette organisation.

Selon Carine Kaneza Nantulya, le Chef de l’État ne devrait pas être partisans de la restriction de la démocratie et de l’injustice.

“ Le président ne devrait pas récompenser les officiers supérieurs lorsque les manifestants sont violemment réprimés, mais plutôt veiller à ce que les enquêtes soient crédibles et équitables et que tous les individus reconnus responsables d’abus soient sanctionnés ou poursuivis de manière adéquate”, insiste-t-elle.

A noter qu’au lendemain de ladite marche, plusieurs acteurs sociopolitiques se sont exprimés sur la situation qui a prévalu, chacun selon le bord politique dans lequel il appartenait. C’est le cas du ministre congolais des droits humains qui a condamné les faits et a plaidé pour la fin du cycle de violence.

A en croire, la police provinciale de Kinshasa, 30 policiers auraient été blessés, sont 27 par des manifestants et trois par des membres de gangs appelés Kuluna; une vingtaine de personne arrêtée.

Plusieurs autres organisations ont appelées au respect des libertés civiles en cette période où les congolais s’apprêtent à aller aux urnes.