Réunis ce mercredi 20 novembre à Kinshasa, dans la grande salle de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), les principaux leaders de l’opposition congolaise ont exprimé leur ferme opposition à tout projet de révision de la Constitution en République Démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration commune, les opposants accusent le président Félix Tshisekedi de tenter de modifier la Loi fondamentale pour des raisons jugées contraires aux intérêts de la population. Ils estiment qu’aucune disposition actuelle de la Constitution n’empêche le régime en place de restaurer l’intégrité territoriale ou d’améliorer les conditions sociales des Congolais.
”Aucune disposition de la constitution n’empêche Monsieur Tshisekedi Tshilombo d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais, notamment en garantissant une rémunération décente pour nos militaires, policiers, enseignants, médecins et autres fonctionnaires de l’Etat ; en donnant à la population l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à des soins de santé de qualité en stabilisant le taux de change ; en construisant et en réhabilitant les routes ; en régulant la circulation routière pour contenir les embouteillages ; en récupérant Bunagana et la centaine d’autres localités occupées par le M23 ; en mettant fin à la guerre à l’Est ainsi qu’à l’insécurité généralisée dans le pays”, ont dit ces forces vives de la nation dans leur déclaration finale.
Face à ce qu’ils qualifient de « menace contre la démocratie », les forces vives de l’opposition ont annoncé l’organisation de manifestations pacifiques à travers tout le pays. Ces mobilisations visent à contrer toute initiative visant à toucher à la Constitution, qualifiée par les leaders de « sacrée et intouchable ».
Les forces politiques de l’opposition ont affirmé leur détermination à barrer la route à toute tentative de révision constitutionnelle, qu’elles considèrent comme une menace pour l’avenir démocratique du pays. « Cette Constitution garantit l’alternance démocratique et prévient les dérives dictatoriales. Nous devons la défendre coûte que coûte », ont-ils déclaré.
L’opposition qui fait bloc avec le rappel de troupes par Joseph Kabila, le front commun pour le Congo, a été le plus représenté lors de cette première déclaration aux côtés des délégués de Lamuka, Ensemble, LGD et le sursaut patriotique.