Le Président Félix Tshisekedi, a émis une fois de plus son voeu du changement de la Constitution, afin de l’adapter aux réalités congolaises.
Devant la population de Kisangani, province de la Tshopo, mercredi 23 octobre, il a déclaré que l’actuelle Constitution contient des faiblesses qu’il faille les corriger. Félix Tshisekedi insiste sur la révision constitutionnelle, cependant, le chef de l’État se réserve de franchir la ligne rouge en promettant de ne pas toucher aux articles sur le mandat du président de la République.
« N’ayez pas peur. Notre constitution contient des faiblesses, il est bon que notre élite y réfléchisse », a dit le Président Félix Tshisekedi.
Parmi les motivations de cette révision, le Chef de l’État a cité la lenteur dans la mise en place des institutions après les élections et la vulnérabilité du mandat des gouverneurs de provinces.
« La révision ou le changement de la Constitution n’est pas à confondre avec le nombre de mandats qui nécessitent un référendum», a dit le président Tshisekedi.
Le Président de la République s’est engagé à mettre en place l’année prochaine une large commission transversale d’expert pour réfléchir sur les faiblesses de notre Constitution. Cette commission fera des recommandations consensuelles au terme de ses travaux pour orienter un projet de révision constitutionnelle sans toucher aux articles verrouillés comme le nombre de mandats admis.
L’avis du président de la République était très attendu depuis qu’Augustin Kabuya, comme un ballon d’essais avait relancé la polémique autour de cette question qui risque de faire couler beaucoup d’encres et salives.
Le porte-parole du gouvernement avait indiqué que la question n’était la priorité et que si le chef de l’État estime de réviser la constitution, il le ferait en toute transparence.
Déjà au sein de l’Union sacrée, pour ne pas parler de l’opposition, plusieurs voix se lèvent pour dire non à une nouvelle constitution.
La révision de la Constitution divise l’opinion. Pour l’opposition, il s’agit d’une motivation du pouvoir en place pour maintenir Félix Tshisekedi à la tête du pays après 2028, l’année de fin de son second et dernier mandat.
Cephas Kabamba